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La Renaissance acadienne, 1860-1890


1864-

Ouverture du collège Saint-Joseph, sous la direction de la Congrégation de Sainte-Croix venue du Québec. Six ans plus tard, 145élèves y sont inscrits et dirigés par 16 professeurs.

L’éducation des Acadiennes, assurée par la Congrégation des Filles de Notre-Dame, est quant à elle consolidée par l’ouverture de couvents à Caraquet (NB) et à Miscouche (IPÉ).

1867-

Le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse, en compagnie du Québec et de l’Ontario, deviennent les provinces fondatrices de la « Confédération canadienne ». L’Île-du-Prince-Édouard avait refusé d’y adhérer.

Le Moniteur acadien est fondé à Shédiac par Israël Landry. Premier journal de langue française dans les Maritimes, publié jusqu’en 1926, sa mission va être de réunir les groupes acadiens partagés dans les trois provinces de l'Est et de leur fournir un outil pour la promotion de leurs intérêts.

1868-

Les Religieuses hospitalières de Saint-Joseph s’installent à Tracadie (NB) pour y soigner les lépreux. De cette léproserie naît le premier hôpital francophone des Maritimes.

1871-

L’adoption du « Common School Act » mène à la fondation d’un réseau d’écoles non-confessionnelles au Nouveau-Brunswick. Dans ce réseau, dont la viabilité est assurée par une taxe scolaire universelle, l’enseignement de la religion en classe est interdit. Ce dernier élément cause d’importantes tensions entre la minorité francophone et le gouvernement. Les deux parties s’entendent finalement en 1875, alors que les dirigeants permettent l’enseignement religieux en dehors des heures de classe et approuvent le port de vêtements religieux.

1873-

Les Religieuses hospitalières de Saint-Joseph fondent un hôpital à Saint-Basile (NB).

1874-

L’abbé Marcel-François Richard, curé de Saint-Louis au Nouveau-Brunswick, fonde le collège Saint-Louis, établissement d’enseignement supérieur à l’intention de la jeunesse acadienne. À cause de querelles avec l’évêque irlandais de Chatham, qui est d’avis que le collège acadien ne respecte pas convenablement les besoins de la jeunesse irlandaise, le collège doit toutefois fermer ses portes en 1882.

Encourageant l’enseignement francophone et catholique pour les Acadiennes de la province du Nouveau-Brunswick, la Congrégation de Notre-Dame établit un couvent à Saint-Louis-de-Kent, alors que les Religieuses hospitalières de Saint-Joseph fondent un couvent à Saint-Basile.

1881-

La première Convention nationale acadienne se déroule le 20 et le 21 juillet au collège Saint-Joseph de Memramcook. En plus de débattre de sujets chauds pour l’Acadie (éducation, rôle de l’Église, agriculture…), les délégués y choisissent une fête nationale et une patronne, l'Assomption, en plus de fonder la Société nationale de l'Assomption.

1884-

Une deuxième convention nationale acadienne a lieu à Miscouche (IPÉ) en 1884. On y complète le choix des symboles nationaux: le tricolore français, orné d’une étoile, est désigné comme drapeau de l’Acadie et l’Ave Maris Stella choisi comme chant national acadien.

1885-

John A. Macdonald, premier ministre du Canada, procède à la nomination du premier sénateur acadien, Pascal Poirier de Shédiac.

Fondation du journal Le Courrier des Provinces Maritimes à Bathurst (NB).

1887-

L’Évangéline, hebdomadaire francophone fondé à Digby (NÉ), paraît pour la première fois.

1890-

La troisième convention nationale acadienne se déroule à Pointe-de-l’Église (NÉ).

Fondation d’un hôpital à Campbellton (NB) par les Religieuses hospitalières de Saint-Joseph.

Ouverture des portes du collège Sainte-Anne à Pointe-de-l’Église (NB), oeuvre des prêtres Eudistes.