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Robert Monckton (1726-1782)



Déjà officier de l'armée britannique à l’âge de quinze ans, Robert Monckton débarque en Nouvelle-Écosse en 1752. La même année, le gouverneur Hopson (1752-1753) le place aux commandes du fort Lawrence, construit de façon stratégique, pour faire opposition au fort français de Beauséjour. Nommé lieutenant général d’Annapolis Royal dès 1754, il orchestre la capture du fort français en juin 1755, victoire qui est également considérée comme le premier gain britannique de la guerre de Sept Ans.

À l’automne 1755, Monckton est affecté à la supervision de la déportation des Acadiens, notamment de ceux de Beaubassin. Son efficacité est telle qu’il est promu lieutenant gouverneur de la Nouvelle-Écosse en décembre de la même année, et qu’à partir de 1756 jusqu’en 1761, il lui arrive de remplacer son nouveau supérieur, Charles Lawrence (1753-1760), durant le siège de Louisbourg.

Accumulant les succès, Monckton et ses troupes attaquent plusieurs établissements acadiens du fleuve Saint-Jean en 1758 et, l'année suivante, il prend part au siège de Québec à titre de commandant en second de James Wolfe. Blessé au combat, il est nommé major général en 1761, puis gouverneur de New York en 1762. Militaire aguerri, il choisit toutefois d’accompagner l’amiral Rodney dans sa conquête des colonies du Sud et des Antilles jusqu’en 1763, après quoi il retourne en Angleterre. Escaladant les échelons de sa profession, il détient, à sa mort en 1782, le grade de lieutenant général.