William Shirley (1694-1771)
En 1731,
William Shirley
choisit
Boston comme endroit où poursuivre sa
carrière de juriste. Toutefois, ses ambitions
professionnelles se transforment puisque
dix ans après son arrivée en Nouvelle-Angleterre,
il est nommé gouverneur du Massachusetts.
Plutôt méfiant envers les Acadiens, Shirley
les qualifie « d’habitants les plus odieuxde la
Nouvelle-Écosse » et est peu sympathique à leur cause,
avançant qu’ils constituent un danger potentiel pour
le Massachusetts, compte tenu de la proximité de
ces deux colonies. Shirley n’hésite d’ailleurs pas
à collaborer avec le gouverneur de Nouvelle-Écosse,
Charles Lawrence, en dépêchant une cohorte de 2 000
hommes lors de l’attaque du fort Beauséjour en juin 1755.
Cet empressement laisse présager ce qui attend les
Acadiens quelques mois plus tard, alors que Shirley
coopère volontiers à leur déportation. Il n’hésitera
pas non plus à autoriser la venue d’un grand nombre
de déportés au Massachusetts, sachant que sa colonie
était l’une des mieux protégées de l’armée britannique
et que les Acadiens qui y débarquaient étaient sans
défense. | |
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Peu de temps après la phase cruciale de la Déportation,
en 1756, Shirley est démis de ses fonctions. L’impact
de ses idées et de ses actions s’étend cependant
bien au-delà de sa dernière année à titre de
gouverneur, qui s’avère tragique pour bon nombre
d’Acadiens. Demeurant au Massachusetts, il s’éteint
en 1771 à Roxbury.
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