Axe 1 : édition 4
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Charles Lawrence (1709-1760) Même s’il ne bénéficie pas, à l’amorce de sa carrière militaire, de proches influents au sein de l’armée anglaise, Charles Lawrence saura grimper rapidement les échelons de la profession et combiner succès militaires, avancement et prospérité. En effet, dès 1727, il est dépêché dans les Antilles; il servira aussi en Flandre (Belgique). Ce n’est qu’en 1747 que Lawrence est délégué à Louisbourg (Cap-Breton), où il intègre le 45e régiment à titre de major. Il accompagne d’ailleurs en Nouvelle-Écosse l’infanterie de Waburton, qui procède à l’évacuation de la forteresse après le traité d’Aix-la-Chapelle et fait la guérilla aux Français à Cobeguit au début des années 1750. Sa lutte contre la présence française en Nouvelle-Écosse n’en est toutefois qu’à ses débuts. Nommé lieutenant gouverneur la Nouvelle-Écosse en 1754, il demeure, dans la mémoire acadienne, l'instigateur du Grand Dérangement. En effet, il conçoit et ordonne le départ des Acadiens, expliqué dans une résolution datée du 28 juillet 1755 et dans laquelle il prévoit leur éparpillement sur le continent nord-américain ainsi que des mesures visant à empêcher leur retour. Les stratégies décrétées par Lawrence s’avèrent efficaces à un point tel que plus de 10 000 Acadiens sur 13 000 seront chassés du territoire en moins de huit ans. Suivant ce succès, Lawrence est promu au poste de gouverneur en 1756. Autre réussite militaire notable, Lawrence commande en 1758 une brigade dans l'expédition qui mène à la chute de Louisbourg et à la consolidation de l’Amérique du Nord britannique. Il consacre ses deux dernières années au poste de gouverneur de la Nouvelle-Écosse à l’établissement des immigrants en provenance de la Nouvelle-Angleterre. Homme controversé mais respecté de ses associés, il meurt le 19 octobre 1760 à Halifax, où est érigé, dans l’église Saint-Paul, un monument à sa mémoire. |