Axe 1 : édition 3
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Samuel Vetch (1668-1732) Né à Edimbourg en Écosse, enrôlé au service de Guillaume III, Samuel Vetch voyage à Panama et se fixe à New York vers 1699, où il gagne la faveur du gouverneur Richard Coote (comte de Bellomont). Dès le début du XVIIIe siècle, il conçoit un projet de conquête de la Nouvelle-France pour lequel la reine Anne de Grande-Bretagne montre beaucoup d’intérêt. Elle nomme d’ailleurs Vetch à titre de responsable de ce projet. Toutefois, la guerre de Succession d’Espagne, qui fait rage en Europe au même moment, relègue la conquête de l’Acadie à un rang inférieur dans la liste des priorités. Malgré le fait que les guerres européennes soient au centre de l’attention, Vetch est investi, en 1708, du mandat de lever troupes et vaisseaux contre Port-Royal. Lors de l'assaut anglais, qui a lieu en 1710, les troupes du commandant français Daniel d’Auger de Subercase ne montrent guère de résistance, et la conquête de Port-Royal pose peu de difficultés. L’année suivante, Vetch est placé aux commandes d’une troupe censée mener le projet initial de conquête de la Nouvelle-France à terme, mais l’expédition est annulée. Pendant ce temps, la gestion de l’établissement de Port-Royal (rebaptisé Annapolis Royal) n’est pas de tout repos. En effet, les rapports officiels de Vetch montrent qu'il ne reçut ni un mot, ni un sou de la métropole, abandonné à son génie et aux ressources d'un prêteur de fonds de Boston. De plus, il doit composer avec l'animosité des habitants acadiens et amérindiens, en plus de celle des citoyens de la Nouvelle-Angleterre, qui n’ont pas confiance en lui et qui sont persuadés qu’il tire des avantages de son poste. En 1713, suite à ces allégations, l’Angleterre nomme Francis Nicholson (compagnon d’armes de Vetch) à titre de gouverneur. Dès l’année suivante cependant, la décision est renversée et Vetch, rentré dans les grâces, est nommé gouverneur. Il conserve ce poste jusqu’en 1717 mais ne revient jamais à Annapolis Royal. Les quinze années qui suivirent, soit les dernières de sa vie, il les passa à Londres, à prôner le développement de la colonie néo-écossaise. |