Les aboiteaux : piliers de l'expansion acadienne
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L'histoire de l'Acadie a été, depuis
ses tous débuts, étroitement liée à l'agriculture.
En effet, étant donné l'éloignement du vieux continent,
les premiers colons de l'île Sainte-Croix et de
Port-Royal durent défricher les terres environnantes
afin de subvenir à leurs besoins. Toutefois, ce n'est
que lorsque Charles de Menou d'Aulnay devint gouverneur
de l'Acadie, au milieu du 17e siècle, que fut faite
la première observation documentée sur la mise en valeur
des marais salants par les Acadiens. Cette initiative
agricole eut un tel succès que les marais des environs de
la capitale de l'Acadie furent rapidement tous occupés, ce
qui força certains habitants, surtout les jeunes gens, à émigrer
vers d'autres terres et fonder des villages tels que
Beaubassin, Grand-Pré et Chipoudie. |
Cette forme de culture fut utilisée jusqu'à la période
du Grand Dérangement (vers 1755), après quoi les Acadiens
durent s'établir sur des terres plus hautes qu'auparavant,
sur lesquelles il y avait moins de marais à défricher.
Quelques-uns s'établirent toutefois à l'Île-du-Prince-Édouard,
au sud-est du Nouveau-Brunswick et au sud-ouest de la
Nouvelle-Écosse, où ils réussirent à tirer profit des marais salants.
Présentement, on ne retrouve que peu d'indications
pouvant nous informer sur cette technologie que
furent les aboiteaux et les levées acadiennes. Ils ont,
pour la plupart, été délaissés pour faire place aux aboiteaux
et aux levées de plus grande envergure construits mécaniquement.
Aujourd'hui, quelques indices ou vestiges d'aboiteaux ont
heureusement été épargnés par la nature, ce qui nous permet
d'étudier davantage ces empreintes encore mal connues. |
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À voir :
Galerie des aboiteaux
Texte de Dièreville décrivant la construction d'un aboiteau
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