Destruction des villages acadiens de la région de Beaubassin
Au début des années 1750, la population acadienne se concentre principalement en Nouvelle-Écosse péninsulaire – en territoire britannique – et se refuse toujours à prêter le serment d'allégeance inconditionnelle au roi de Grande-Bretagne, George II. La fondation de la ville-forteresse d'Halifax, en 1749, accroît considérablement la présence militaire britannique sur le territoire. Les confrontations entre forts anglais et français se multipliant, les autorités françaises ordonnent de mettre feu à des villages acadiens de la région de Beaubassin, dans l'isthme de Chignectou (à la frontière entre le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse actuels). Des villages entiers sont brûlés, dont Beaubassin, Menoudie, La Butte et Rivière-des-Hébert. Les autorités françaises espèrent ainsi forcer les familles acadiennes à quitter la Nouvelle-Écosse péninsulaire pour se réfugier plus au nord, à l'île Saint-Jean (l'Île-du-Prince-Édouard actuelle) ou dans la région de l'isthme de Chignectou, un territoire que la France considère comme le sien, et où l'on retrouve les forts Beauséjour et Gaspareau.