Mon nom est Paul-Pierre Bourgeois, et je vais vous parler au sujet de un de mes aïeux, Pierre-Benjamin Bourgeois. La famille Bourgeois est descendante du couple Jacob Bourgeois et Jeanne Trahan. Parmi les arrière-petits-fils de la nombreuse descendance de ce couple-là, qui a connu les affres du Grand Dérangement, il y a eu Pierre-Benjamin Bourgeois. Il était né à Port-Royal en 1726. Il a grandi comme fermier laboureur. Et puis, lorsqu'il s'est, lorsqu'il a épousé Cécile Aucoin, il a accepté l'invitation du gouverneur français d'aller du côté français le long de la rivière Petitcodiac et c'est là que le Grand Dérangement l'a emporté avec sa petite famille. Son épouse est décédée. Il a, il a été réfugié à la rivière de Cocagne, à Miramichi, et éventuellement à Ristigouche. De là, il a été fait prisonnier. Lorsque Ristigouche est tombé aux mains des Anglais, il a été ramené à fort Edward, qui est à Windsor maintenant. Il a dû travailler comme ouvrier-prisonnier. Il a épousé Anne Leblanc, une veuve qui avait déjà quatre enfants. Et d'elle, il a eu quatre enfants à son tour, et lorsque le quatrième est né, Joseph-Romain, son épouse est décédée, en 1768. Et de d'là, y a essayé de reconstruire sa vie, il voulait reconstruire sa vie sur place, là, à Grand-Pré. Il s'est remarié à Anne Thébeau. Et avec un groupe d'Acadiens, il aurait, il serait déplacé à la rivière Saint-Jean où il a repris sa vie de fermier. Mais avec l'arrivée des Loyalistes, ce groupe-là a dû se déplacer à nouveau, abandonner leurs terres et à ce moment-là se réimplanter à Memramcook. De Anne Thébeau, il a eu sept autres enfants, puis sa vie s'est stabilisée. L'un des garçons s'est installé à Grand-Digue et, sous ses vieux jours, c'est là qu'il a terminé sa vie, en 1821, à l'âge de 95 ans. Alors, il avait recommencé sa vie de fermier à plusieurs reprises.