Bonjour, mon nom est Jean Hébert. Je demeure à Cocagne. Je voulais vous dire quelques mots sur mes descendants, les Hébert. Premièrement, je vais vous dire que c'est vers les années 1648 que les deux frères Antoine et Étienne Hébert de Toulouse, en France, arrivèrent à Port-Royal pour établir une colonie avec Isaac de Razilly qui, celui-ci eut un peu plus de succès que de Mons. À leur arrivée, ils avaient environ deux acres de terre le long de la rivière Dauphin. Ceux-ci pratiquaient l'agriculture et aussi fabriquaient des tonneaux. C'était des genres de contenants pour transporter de la marchandise, surtout le poisson salé. Ainsi vivaient les deux frères Hébert. Plus tard, la famille s'élargit et s'en allèrent demeurer à bassin des Mines, Tintamarre, Grand-Pré, Beaubassin. Puis, au début du 18e siècle, un gros problème en Acadie était que la France et l'Angleterre étaient souvent en conflit. Lors de ces conflits, l'Acadie en subissait les conséquences. Un traité de 1713, le traité d'Utrecht. L'Angleterre gagna cette guerre, puis les Acadiens sont demandés d'aller sur deux endroits réservés à la France, qui étaient l'île Royale (l'île du Cap-Breton), et l'île Saint-Jean (l'Île-du-Prince-Édouard). La plupart s'en vont en France ou sur ces deux îles, mais ceux qui voulurent rester sont demandés de signer le serment d'allégeance qui aurait fait d'eux autres des sujets britanniques. La plupart des Acadiens voulurent demeurer sur leur terre. Ils acceptèrent de signer un contrat de neutralité, mais ceci ne dura que jusqu'à la Déportation. Après la Déportation, comme vous le savez, les descendants d'Antoine, qui sont de la ligne de mon père, Arsène à Jim Hébert, se retrouvèrent à Cocagne, à Grande-Digue, au Nouveau Brunswick, aussi à Amherst, en Nouvelle-Écosse, tandis que ceux d'Étienne, qui est de la ligne de ma mère, Irène à Johnny Hébert, se retrouvèrent à Bouctouche, Cap-Pelé, Shédiac, Saint-Louis, Kouchibouguac, Shippagan, Madawaska et même à Rivière-Ouelle, au Québec. Ainsi que comme on dit par chez nous : « Je suis un pur Hébert. »