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Families

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MAI-MIG

Martin

The Martin family
Les Martin du Madawaska sont définitivement d'origine acadienne en bonne partie, peut-être qu'y en a d'eux autres qui sont arrivés d'ailleurs un peu plus tard après, mais les premiers sont définitivement de souche acadienne, ça c'est, on peut pas, on peut pas se défaire de ça. J'pense que y faut comprendre aussi que lorsque les premiers arrivants, les Martin, sont arrivés ici comme les autres nécessairement, les autres Acadiens qui ont été déportés, imaginons-nous pour deux minutes la misère alentour de ça. Quelle misère pour ces gens-là de se rendre ici, là, dans une région éloignée comme ça. Pis en plus de ça une fois arrivés ici de quelle façon qu'y s'y prennent pour survivre là. Pensons donc à ces années-là à un moment donné, les tempêtes d'hiver et changements de saison ainsi de suite pis… Question de survivance absolument, pis lorsque j'pense bien lorsqu'y sont arrivés ici, nuls autre que les Malécites, les Indiens, les ont accueilli pour leur donner nécessairement le coup de main qu'y avaient besoin pour survivre ici. C'est impossible autrement quant à moi si on pense à tout ça. Maintenant si on parle des Martin du Madawaska, y en a plusieurs, plusieurs lignes, là, plusieurs lignées on devrait dire. Mais de mon côté, j'suis Jacques à Claude à Lévite à Ménogue, à José à Meg, alors ça recule de plusieurs années, là. Qu'est-ce que ces gens-là faisaient ici? Meg, qu'est-ce qu'y faisait ici? On me dit qu'il était un garde-chasse, un garde forestier, si ça existait dans ce temps-là, d'après les histoires qu'on reçoit des certains membres de la famille. Alors, mais ma famille des Martin comme telle ici pour Edmundston, pour les gens qui connaissent Edmundston, le centre diocésain lorsqu'on s'installe au centre diocésain pour regarder vers l'usine à Fraser, toute cette terre-là à partir du haut de la montagne aller jusqu'à la rivière Madawaska, c'était en partie la terre des Martin, ma famille. D'ailleurs, de là vient le nom la rue Martin, située au plein centre d'Edmundston. Nos grands-pères, là, qu'est-ce qu'était discuté, là, y aimaient les Indiens, y aimaient les Anglais, y aimaient pas trop, trop les Québécois, pis le mot Acadie, ça existait pas dans leur langue parce qu'y se sentaient plus ou moins délaissés du reste de l'Acadie. Alors comment ce qu'on analyse ça, bien j'pense bien que par la force des choses lorsqu'on s'est expatrié, on s'est éloigné aussi loin que le Madawaska, à un moment donné, ça doit certainement pas avoir pris de temps avant que ces gens-là se retrouvent complètement seuls avec l'aide de personne, avec aucun contact non plus. Alors j'pense bien que c'est là ousse qu'on a développé cette mentalité, tout probablement qu'on a développé une mentalité pis une culture qui nous appartient ici à l'intérieur des terres. Puis sans pour autant être méchant envers les autres, mais les Anglais ont venu prendre, prendre place ici, alors on s'est associé facilement à eux autres. Moi, je me rappelle lorsque mon père travaillait à l'usine chez Fraser, y avait pas beaucoup de personnes-là qui étaient à la gérance de l'usine qui étaient francophones. On voit ça peut-être depuis les 20 dernières années, mais avant ça, ça existait pas. Alors tout ce qu'on, qui était le président, le vice-président de la compagnie, tout le monde c'était des purs anglophones. Puis ensuite de ça, lorsqu'on parle d'autres, des grandes instances aussi qui étaient sur le territoire, comme les familles Clair dans le haut du compté de Madawaska, encore là lorsqu'on parle de ces familles-là, c'était anglophone. Puis lorsqu'on parle des gens qui travaillaient pour la voie ferroviaire du CN ou du Canadien Pacifique, c'est encore tout probablement des personnes pur anglophones qui étaient à la gestion de ces grandes entreprises-là. Pis par la force des choses, bien le p'tit Français, y prenait son coin pis y se sentait peut-être bien servi aussi à ce moment-là, chanceux d'avoir un emploi. Nous autres, je le dis tout le temps, cette fierté-là d'être ici à Edmundston, d'avoir été le fils d'un employé chez Fraser, Fraser le service de la paie chez Fraser pendant des années et encore aujourd'hui a donné à manger à bien des familles. Alors on doit un grand respect à ces employeurs-là qui étaient ici. Par le truchement de la paie, on réussissait à subvenir à nos besoins.
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Title: The Martin family
Description: Jacques Martin talks about how the francophones and Acadians of Madawaska were able to survive and settle in the region.
Subjects: villages
Source: Connections Productions
Language: French
Date: 2007-02-19
Creator: Connections Productions
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