Capitaine Ange Amirault

Les bateaux n'ont pas servi qu'à déporter les Acadiens. Certains d'entre eux leur ont aussi permis de quitter leur lieu d'exil. En 1766, lorsqu'un groupe d'Acadiens déportés au Massachusetts décide de quitter Boston pour se rendre à Québec, ils font appel à l'Acadien Ange Amirault, qui possède, selon la tradition, des connaissances pour manœuvrer les goélettes. Après avoir construit eux-mêmes leur embarcation, le capitaine Ange Amirault et son équipage partent pour la vallée du Saint-Laurent. Ils font cependant escale à Halifax, où les autorités britanniques les reconnaissent. Celles-ci décident de les accueillir, jugeant qu'ils avaient vécu, avant la Déportation, une vie paisible et irréprochable, aidant même les pêcheurs anglais du Cap-Sable, dans le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse. Les autorités invitent donc le groupe d'Acadiens à s'établir en Nouvelle-Écosse, leur assurant même les services d'un prêtre. La tradition orale rapporte que c'est grâce à cette promesse que l'abbé Charles-François Bailly de Menssein est venu s'installer en Acadie quelques mois plus tard.

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