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Families

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SAI-VIN

Samson

The Samson family
C'est bien, je m'appelle Thérèse Samson Benoit. Je suis originaire de l'Île des Samson, de l'Anse des Samson plutôt, qui fait partie de Petit-de-Grat qui est situé à l'Île Madame. Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais l'Île Madame là, c'est comme un p'tit paradis pour nous autres. Aujourd'hui, j'vais vous parler un peu de ma famille et d'où, d'où de je viens et qu'est-ce que j'ai fait dans ma vie moi. Alors, j'suis née dans une grande famille : ma mère a eu 15 enfants et puis là-dessus, il y en a 12 qu'y sont, qu'y ont vécu là, à part de une de mes soeurs qui est morte a l'avait 33 ans j'pense, ça fait à peu près 25 ans qu'a l'est morte et puis j'peux vous dire que nous autres, on avait quelque chose à manger, mais on était très, très pauvres parce que je m'en rappelle quand mon père voulait chauffer la maison, fallait qu'y aille, on avait un poêle à bois, alors fallait qu'y aille dans la forêt et puis y allait chercher des vernes, ça c'était pour nous faire, on disait des varnes nous autres, c'était pour nous réchauffer, mais ces varnes-là dans l'hiver, c'était plein de neige, alors essaie donc de commencer un feu comme ça. C'était très difficile pour nous autres à vivre dans ce temps-là, mais ma mère a l'avait, a l'avait toujours le sourire pis c'en était pas une qui se lamentait. Alors elle faisait du mieux qu'elle pouvait avec ce qu'elle avait. Je m'en rappelle aussi que elle me disait souvent que on a failli devenir des Américains, tu sais, parce que mon père avait été travailler à Buffalo et pis y avait resté là quelques mois. Mais ça adonné qu'une journée le boss, y faisait la cuisine lui, y était chef de cuisine, là, et pis son patron lui avait demandé d'aller chercher un sac de glace. Alors au lieu d'amener le sac de glace dans ses mains, y l'avait mis sur son épaule. Alors bien sûr, il avait attrapé la tuberculose, alors il a dû revenir chez nous pis là, il a fait sa vie là. En 1950, j'crois c'était 50, y a eu une compagnie des États qui est venue chez nous commencer une usine à poisson, pis c'est comme ça qu'il a pu travailler là pis on a commencé à se relever un p'tit peu. Mais je m'en rappelle aussi quand on était jeunes, les affaires les fêtes de Noël, là, ce n'était pas comme que c'est aujourd'hui parce que on avait pas de cadeaux. Je m'en rappelle qu'on avait mis un bas sur le poêle parce qu'on avait un poêle et le lendemain de Noël, on avait eu une orange et une pomme. Ça c'était notre cadeau parce que dans ce temps-là des oranges, là, c'était rare. Alors quand que tu pouvais avoir ça pour un Noël, t'étais bien content. Alors ça été comme ça pis pour les arbres de Noël, là, mon père allait chercher un p'tit arbre et puis dans ce temps-là, ils achetaient du thé OK, c'était comme des paquets de thé et puis là-dedans, le thé il était dans ce paquet ici, mais y avait du plomb dedans, alors on coupait des lisières de plomb et puis on attachait ça sur les feuilles des arbres, de l'arbre, ça c'était nos décorations. Et puis moi, j'ai, j'suis allée à l'école dans la p'tite école là qu'on avait deux professeurs et puis c'était de la première à la quatrième année dans une puis de 5 à 8 dans l'autre et c'est ça, c'est ça qu'on allait. Je m'en rappelle avoir été à l'école bien des fois avec des bottes de caoutchouc, nous autres on disait des bottes de rubber, là, avec rien dans les pieds, t'avais pas de bas parce y en avait pas. C'était très, on était très, très pauvres. Alors on s'en allait à l'école comme ça avec des bottes de rubber, nu pieds dedans, et puis c'était pas loin heureusement pour aller à l'école, mais dans des grosses tempêtes de neige dans ce temps-là, y avait beaucoup, beaucoup de neige, c'est pas comme asteure, pis pendant, je m'en rappelle pendant par exemple Halloween tu n'allais pas dans les maisons chercher des bonbons, personne en avait, alors on allait chercher ce qu'on appelait nous autres des matelots. Des matelots, c'est des quenouilles, et puis on plantait ça dans de la kérosène, pis là on mettait le feu dessus, pis le soir on allait se promener dans les deux villages dans l'Anse des Samson et puis aux P'tites Anses, pis là ça c'était nos courses, c'est comme ça qu'on fêtait l'Halloween. C'était quelque chose de très simple, mais on s'enjoyait comme on dit, on faisait ça. Plus tard vers la 8e année, mon papa il avait assuré un de mes frères parce que lui il était handicapé, alors il ne pouvait pas aller à l'école et il avait assuré mon frère avec l'assurance l'Assomption de Moncton. Alors cette année-là, son nom a été pigé, mais puisqu'il ne pouvait pas aller à l'école, il pouvait le donner à un membre de sa famille alors mon frère, mon autre frère qui était plus jeune que moi pouvait pas y aller parce qu'il était trop jeune, alors ça tombé sur moi. C'est comme ça que j'ai pu aller pensionnaire à, au couvent des sœurs, des Filles de Jésus à Arichat. Là, j'ai fait mes trois années, 9e, 10e et 11e années, et puis j'ai décidé de rentrer chez les Filles de Jésus, comme ça. L'Assomption ne pouvait pas m'aider à payer pour ça là, parce que j'étais obligée de le redonner parce que je rentrais chez les Filles de Jésus. Alors avec les Filles de Jésus, j'ai resté avec eux pendant 18 ans. J'étais dans l'enseignement, alors je suis revenue à Petit-de-Grat et j'ai enseigné pendant 30 ans. Sur ces 30 années-là, y en a six que j'ai enseigné au Nouveau-Brunswick, pis au Nouveau-Brunswick. Tu enseignais dans les paroisses qui étaient beaucoup, beaucoup pauvres. Parce que j'enseignais moi une année je m'en rappelle, y avait une autre professeure avec moi, mais elle, a l'avait un diplôme pis moi j'en avais pas, j'avais seulement qu'une 11e année, alors tu pouvais enseigner dans les écoles dans ce temps-là parce qu'y cherchaient beaucoup de professeurs. Cette année-là, j'avais fait 60 dollars pour mon année parce que c'était la paroisse, c'était les gens de la paroisse qui payaient pour les professeurs, mais suffit que l'autre avait son diplôme y fallait la payer plus. Alors là je suis revenue ici, pis je me suis lancée dans le bénévolat. J'ai fait beaucoup, beaucoup de bénévolat. J'ai été beaucoup impliquée avec le festival. J'me suis mariée, mon mari est décédé au mois de février alors je suis veuve mais j'essaie de me tenir occupée à faire beaucoup de choses.
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Title: The Samson family
Description: Thérèse Samson Benoit talks about the daily life of her family.
Subjects: families
Source: Connections Productions
Language: French
Date: 2007-03-05
Creator: Connections Productions
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