Une Acadie de l'errance

La vie en nouvelle Acadie n'est pas de tout repos pour les Acadiens, qu'ils aient été déportés ou non. Plusieurs des Acadiens qui étaient demeurés en Nouvelle-Écosse, les Maritimes actuelles, refusent toujours de prêter un serment d'allégeance inconditionnelle à la Couronne britannique et se voient dans l'obligation de partir. Certains d'entre eux choisissent l'exil en Louisiane alors que d'autres optent pour les îles Saint-Pierre et Miquelon. En 1767, les Acadiens qui sont exilés aux îles doivent cependant les quitter lorsque la France les y oblige, sous pression de la Grande-Bretagne. Si la majorité des délogés choisit de vivre en France, les autres retournent en Nouvelle-Écosse où ils n'ont aucun droit de propriété, hormis quelques exceptions. Plusieurs occupent des terres sur lesquelles ils n'ont aucun droit aux yeux de l'administration coloniale et ils en sont chassés lorsqu'elles sont acquises par un propriétaire. La guerre de l'Indépendance américaine, qui entraîne l'arrivée massive de Loyalistes en Nouvelle-Écosse - et la création de la province du Nouveau-Brunswick -, va également pousser un grand nombre d'Acadiens à se déplacer. Ce sera le cas de ceux de l'ancienne région de Sainte-Anne-des-Pays-Bas (aujourd'hui Fredericton) qui seront les pionniers du Madawaska.

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