Skip to content | Main menu | General version

Main sections: History | Stories | Families | Student/Teacher | Search | Help | The Team | In Memoriam | Site Map

Families

Towns and Villages

Prince Edward Island

Mont-Carmel

Mont-Carmel, P.E.I.
Ben moi, mon nom, c'est Joseph Gallant. J'viens autrefois de la paroisse de Mont-Carmel, par après la paroisse de Baie-Egmont. À présent, j'reste à Summerside. Dans ce temps-là, on avait pas d'argent pour supporter les familles autre que la charité des voisins. C'est tout ce qu'y avait. Ça pas été long que trois de nous autres avec ma mère, on a été à l'orphelinat de Charlottetown, pis ma mère travaillait pour nous soutiendre. On m'a dit que ça fermait deux mois dans l'été et puis le dimanche d'avant que ça ferme, le curé montait en chaire. Y disait : «  Asteure, dimanche prochain, à la sortie de l'église là, soyez toute prêt, y aura des, y aura un groupe d'enfants ici de l'orphelinat.  » Ça c'était fait dans tous les paroisses catholiques de l'île. Y avait un groupe d'enfants ici… «  Y faut que vous les amenez chez vous pour l'été.  » Bien sûr, le but de ça était vous allez les aimer, pis vous allez probablement les garder. J'sais que dans le cas de Mont-Carmel, y avait une famille de quatre j'crois, un garçon, trois filles, ça toute été placés pis ça resté. Un de z'eux a été placé tout près de l'église; c'était du monde de ma parenté, Jos-Aimé, et puis ils avaient pas d'enfants : un garçon, ça faisait leur affaire. Il a resté là jusqu'à temps qu'il ait hérité la place. Les parents avont mouru et ç'a été lui qui a hérité ça… Ah! Certain, certain, c'était sûr. Dans le temps, quoisse que c'est qui était pas dur, dans le temps. La vie, la vie était tellement dure dans le temps. J'sais que quand qu'on s'en est revenus de l'orphelinat, bien nous autres, on avait un endroit à aller, on allait chez mon grand-mère et mon oncle Josepha Richard. J'sais que je me rappelle quand qu'on a été à Baie-Egmont marié là c'était un district en deux chemins, un assez gros district d'école, deux téléphones, un chaque chemin. Ça voulait dire si tu voulais téléphoner, disons t'avais besoin du docteur, le docteur était quelques milles plus loin pis le docteur venait faire ses passées à cheval hein, bien fallait tu marches à ces maisons-là pis leur dire de téléphoner au docteur de passer chez soi et puis z'eux, z'eux aussi y avaient parfois des téléphones fallait qu'y délivrent. C'était assez difficile dans ce temps-là… Bien non. C'est ça. Oùsse que ma mère, oùsse qu'on a été chez mon grand-père pis mon oncle Josephat Richard, y avait pas d'eau dans maison, pas d'eau là, y croyait qu'y avait pas d'eau pour des années pis des années. Mais y l'avont trouvé après bien sûr, mais il avait un puits assez loin, y avait la ferme voisine qui était abandonnée, le puits avait resté, ça donnait toute l'eau pour la maison mais fallait que tu charries l'eau pis toute l'eau pour les animaux. Les animaux, on les laissait sortir de la grange pis ça décollait, y allaient toute suite boire dans la baille que l'eau était parée pour z'eux. Mais pour une raison, fallait que ma mère quand que les hommes étiont partis au travail dans l'été là, partis à la pêche, toute ce temps-là c'était la pêche à voile, mon grand-père un pêcheur à voile pis mon plus vieux frère Lévis a pêché avec lui à la voile et puis quand qu'y étiont partis bien fallait que ma mère charisse l'eau pour la maison, pour laver la place pis toute tout faire… Y avait de l'eau là. Quand qu'ils s'avont décidé qu'y avait de l'eau partout pis y s'avont venus à chercher, y avait de l'eau… Pour s'amuser. J'le sais pas trop. On suivait, on suivait les, les plus vieux, on faisait ce que les plus vieux faisaient. J'sais que j'me rappelle bien que, à notre maison, c'était comme ça dans ce temps-là. Au jour d'aujourd'hui, vous direz oùsse c'est que les hommes se ramassent? C'est à la maison de café. Dans ce temps-là, y avait pas de ça, pour commencer, on usait pas de café, c'était du thé le matin pis la maison où j'ai été c'était une maison de monde, tu sais, c'était là ou après souper ça commençait à arriver de tous les bords, c'était la maison où le monde se ramassait pour conter quoisse qui avait pris place, comment ça avait été dans la journée, ça se ramassait. Jusqu'à une telle heure, y pouvions venir jusqu'à 7 ou 8, une douzaine, quinzaine à la maison, pis après un élan les premiers qui aviont arrivé commenciont à s'en aller pis après un élan rendu à 8, 8-9 heures, y avait pu personne. Ça c'était toute l'hiver, ça se faisait tout l'hiver parce que l'été les grandes soirées, ça se faisait pas. Mais la maison che nous, je me rappelle, on appelait ça la maison du monde… Y était aventurier. Il a été là dans une paroisse qui était pauvre, assez pauvre. Il a bâti un château pour un presbytère, il est encore là vous pouvez le voir, un vrai château. Il a bâti une grosse église, une église toute en brique et puis il était assez ouvert aux autres religions que dans sa district tout près de lui là, y avait un fabriquant de briques, qui faisait du bon brique, mais il était protestant. Ça fait que le monde s'avont demandés : «  Y vas-tu bien faire faire son brique par lui? Y vas-tu bien aller plus loin?  » Pas de question. Y fait du bon brique, c'est lui qu'on va avoir! Son nom était même un McClure, un nommé McClure, faisait du bon brique. Il a fait tout le brique de l'église pis tout le brique du presbytère pis lui, lui les vendait. Si son brique y coûtait 5 cennes chaque brique, y trouvait quelqu'un qui les achetait pour deux cennes.
Other formats
Title: Mont-Carmel, P.E.I.
Description: Joseph Gallant speaks of daily life in Mont-Carmel, P.E.I.
Subjects: villages
Source: Connections Productions
Language: French
Date: 2007-03-21
Creator: Connections Productions
Thematic search
Key documents