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Families

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HAC-LAV

Haché (Gallant)

The Haché (Gallant) family
Moi, je m'appelle Orella Arsenault. Je vis dans le village de Wellington, je suis un professeur à la retraite et puis… J'étais une Gallant oui. Mon père était un Gallant, ma mère était une Haché donc j'suis pure laine acadienne. Mon père était un homme à tout faire. Premièrement y était pêcheur, y était fermier et pis souvent lorsque c'était le temps de la pêche, c'était ma mère qui devait aller traire les vaches, elle faisait même les foins, toutes des choses comme ça, donc elle devait faire sa part. On avait des poules, des chevaux pis toute et puis lorsqu'il, lorsqu'il arrivait de la pêche souvent même après sa grande journée d'ouvrage parce qu'y était, j'sais pas si j'dirais qui y était un barbier, mais y coupait les cheveux. Donc chez nous, c'était la maison oùsse que les jeunes se ramassaient parce que y venaient se faire couper les cheveux pis j'me rappelle très bien, y s'alignaient tout le long du mur là parce qui y avait pas assez de sièges pour tous les asseoir donc quand c'était leur tour y se faisaient couper les cheveux et puis j'voudrais dire que toutes mes frères et soeurs, on était dix dans la famille, on a toute appris à couper les cheveux en regardant mon père faire ses coupes de cheveux. Moi j'ai toujours coupé mes cheveux à mes enfants, pis j'coupe même les cheveux encore au jour d'aujourd'hui à mon mari. Et pis donc c'est, c'est comme là qu'on a toute appris ça là… Ah y venait du monde de, de, comment c'est j'pourrais dire ça, pas toute la région Évangéline là mais y en venait comme de Saint-Chrysostome, de plusieurs autres districts qui s'en venaient chez mon père parce qu'y était connu pour faire vraiment, y était vraiment bon pis moi un homme en particulier que je me rappelle à chaque fois qu'y venait se faire couper les cheveux, y se lavait toujours la tête dans l'eau froide avant de partir parce qu'y disait que ça évitait les rhumes. Fait j'garde des p'tits souvenirs comme ça là, pis mon père comme j'dis y était cordonnier en plus de ça, les gens venaient chez nous avec les semelles pour leurs souliers, pour faire resemeller leurs souliers. Si y avaient besoin de faire tuer un cochon, y venaient chez nous demander à mon père d'aller tuer le cochon parce que lui savait juste où le poignarder là pour, pour tuer le cochon. Y était même un plâtreur aussi, y faisait des cheminées. J'sais pas comment qu'on dit ça, mais quand que, quand les pêcheurs avaient besoin d'un câble remis ensemble y appelaient ça splicer du câble, y venaient le chercher aussi parce qu'y savait faire ça que ça serait d'un bout avec pas de nœuds. Donc y faisait bien de différentes choses comme ça là. Pour avoir du plaisir, bien qu'est-ce qui me frappe, c'est que le Mardi gras c'était chez nous qu'était toujours la danse. Apparemment, y fermaient l'école, nous autres, disons l'école était comme dans notre cour, on avait vendu comme un morceau de terre pour qu'y peuvent bâtir l'école là. Donc à chaque Mardi gras, l'école fermait, je me rappelle très bien, lorsque j'étais enfant pis lorsque j'étais même professeure et puis c'était chez nous qu'était la danse donc la danse commençait dans l'après-midi pis ça allait jusqu'au soir. Pis qu'est-ce qu'y me reste de ça là, c'est que par une bonne journée un bon soir y avait un homme qui avait trop bu là et pis y voulait arracher notre pompe donc ma mère les mettait, on avait comme deux portes là, la porte de devant la porte d'en derrière donc ma mère les mettait dehors par la porte d'en arrière et puis mon père rouvrait la porte de devant y les faisait rentrer pis elle a pouvait pas comprendre comment ça qu'y étaient toujours retournés dans maison, mon père les faisait re-rentrer dans maison. Mais mon père, c'était un homme qui était, qui avait un grand coeur et puis, pis c'était comme ma mère plutôt qui menait parce que lui, toute était correct… Oui, y avait beaucoup d'action chez nous par rapport à ça, par rapport que mon père étant barbier pis ma mère comment c'est j'pourrais dire ça, les soir, en soirée souvent les jeunes là, si y se décidaient qu'y voulaient avoir un lunch comme qu'y disaient là, y demandaient à ma mère de leur faire un fricot pis ma mère pour les plaire et aussi peut-être pour se faire un p'tit dix cennes là, a disait bien allez me trouver une poule en quelque part ou un coq et puis donc ils arrivaient pas trop longtemps après avec une poule ou un coq tout probable volé et puis ça fait là, elle préparait la poule, quelqu'un enlevait les plumes pis elle faisait, faisait le fricot pis là après ça a leur vendait ça dix cennes l'assiette. Pis des fois, ça pouvait être des frites aussi, y demandaient qu'a leur fasse des frites pis qu'est-ce qu'y me reste de ça c'est qu'un certain monsieur là, un certain homme, bien y était jeune dans ce temps-là, y avait pas pu payer son dix cenne parce qu'a l'avait une page sur le mur pis a l'écrivait leur nom si, y prenaient ça comme à crédit là. Trente ans plus tard, y frappe à la porte cet homme ici avec un dix cennes à sa main pis elle l'a pas connu tout de suite, pis a se demandait pourquoi qu'y m'offre un dix cennes. Pis y dit : «  Tu te rappelles pas là, y dit, j'te devais encore dix cennes là, trente ans passés tu m'avais vendu des frites pis j'avais pas pu te payer, aujourd'hui j'viens te payer mon dix cennes.  »
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Title: The Haché (Gallant) family
Description: Orella Arsenault speaks of her childhood home, a gathering place thanks to her parents' multiple talents.
Subjects: familles
Source: Connections Productions
Language: French
Date: 2007-03-21
Creator: Connections Productions
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