Proclamation royale et reconnaissance des torts

Depuis la fin des années 1980, l'idée de demander des excuses officielles à la Couronne de Grande-Bretagne en raison du tort causé aux Acadiens pendant la Déportation a beaucoup évolué, mais est restée très complexe. En 1988, un éditorial de Nelson Landry publié dans le quotidien néo-brunswickois L'Acadie Nouvelle lance le débat avec son titre évocateur : « La Grande-Bretagne nous doit des excuses ». En janvier 1990, Warren Perrin, avocat louisianais de descendance acadienne, initie un projet de demande d'excuses à la Grande-Bretagne. À partir de 1999, le dossier, qui ne fait pas l'unanimité, prend de l'ampleur et soulève un débat au sein de la communauté acadienne ainsi qu'auprès des gouvernements du Nouveau-Brunswick et du Canada. En 2003, une proclamation royale canadienne désigne le 28 juillet de chaque année, à compter de 2005, « Journée de commémoration du Grand Dérangement » et reconnaît les torts causés aux Acadiens au moment de la Déportation par les autorités britanniques. La Société Nationale de l'Acadie a joué un grand rôle dans l'adoption de cette proclamation.
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