Les frontières de l'Acadie

Jusqu'au début du 18e siècle, l'Acadie change plusieurs fois de mains, devenant tour à tour colonie française ou anglaise et servant de monnaie d'échange aux puissances impériales. C'est un territoire aux frontières contestées, qui fluctuent au gré des attaques et des nombreux traités : celui de Saint-Germain-en-Laye, en 1632, celui de Bréda, en 1667, celui de Ryswick, en 1697, celui d'Utrecht, en 1713. La signature du traité d'Utrecht cède définitivement la colonie acadienne à la Grande-Bretagne; l'Acadie se retrouve alors sans frontières, politiques ou juridiques, reconnues internationalement. L'Acadie et les Acadiens, malgré la Déportation, et même s'ils ne constituent pas un État, continuent d'exister. On retrouve l'Acadie d'aujourd'hui au Canada atlantique, dans les régions majoritairement francophones de l'Île-du-Prince-Édouard, du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle-Écosse et de Terre-Neuve-et-Labrador, et dans certains milieux urbains à majorité anglophone des provinces de l'Atlantique, comme Charlottetown, Fredericton, Halifax, Miramichi, Saint-Jean (N.-B.) et Saint-Jean (T.-N.-L.).

Recherche thématique