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Families

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DOU-GAR

Dugas

The Dugas family
Le premier de mes ancêtres à arriver en Acadie était Abraham Dugas. Il est arrivé entre 1632 et 1641. Il était marié à Marguerite Doucet. Mais le personnage qui me parle le plus de mon histoire, c'est peut-être Joseph Dugas. Joseph à Abraham à Abraham, qui a vécu la période de transition entre la Déportation, l'avant Déportation et l'après Déportation, parce que, à cause de son vécu. D'abord, en 1710, l'Acadie passe définitivement aux Anglais. Et en 1713, le roi de France décide de bâtir la forteresse de Louisbourg et essaie de rapatrier des Acadiens qui sont en Acadie à Beaubassin ou Grand-Pré, ainsi que les Acadiens, pas les Acadiens mais les Français qui étaient à Plaisance à ce moment-là. Il essaie de les rapatrier à Louisbourg. Et mon ancêtre, y compris Abraham II, le deuxième de la lignée, décide de se rendre à Louisbourg pour voir s'il y a possibilité de s'établir là. Alors, ils reviennent à Beaubassin où ils demeuraient. Et là, les autres Acadiens en général ont décidé de rester à Beaubassin, parce qu'y avait rien pour eux à Louisbourg, étant donné qu'ils étaient des, des agriculteurs. Mais mon ancêtre était un constructeur de navires et aussi un commerçant. Il décide de se rendre à Louisbourg. Et Joseph, une fois rendu à Louisbourg, il a construit des maisons, mais il est devenu le ravitailleur de la forteresse de Louisbourg. C'est lui qui devait fournir à la forteresse, qui habitaient Louisbourg, la nourriture nécessaire et en particulier la viande. Alors, il devait transporter les bétails. Il s'était donc bien établi en cet, en cet endroit. Il a construit une maison en 1722. Une maison jumelée, c'est-à-dire ce qu'on appelle un duplex. Et il avait, et au recensement de 1926, on dit qu'il a deux goélettes pour le commerce et il a six employés, donc y est bien établi. Cependant, le fait que il devait faire le commerce avec la France aussi, ç'a apporté quelques complications parce que ils ont transporté la p'tite, la p'tite vér… vériole, qu'y appelle. On mentionne que, en 1730, déjà 22 personnes sont mortes à la forteresse. Et en 31, il y avait 66 personnes, et en 33, 70 personnes, dont Joseph. Y avait déjà perdu quatre membres de sa famille, à cause de la p'tite vérole. Et de là Charles, le fils de Joseph, qui est mon ancêtre en lignée directe, est parti et il est retourné à Beaubassin. Mais il n'a pas vécu la Déportation, il s'est sauvé. Probablement à cause qu'ils avaient des moyens de communication, les bateaux, les goélettes. Et on le retrouve à Tracadièche, maintenant Carleton, où il devient le leader fondateur de cette région-là avec d'autres. Et aussi, le missionnaire qui reçoit les promesses de mariage, baptêmes, et cetera. Et y a une anecdote qui me tient un peu à coeur, si vous voulez, c'est celui où on mentionne, j'ai trouvé dans un livre d'histoire, on mentionne qu'il y avait un militaire anglais qui était prisonnier des Indiens. Alors, il a réussi à s'échapper et c'est Charles qui l'a recueilli chez lui. Et cet Anglais l'a dit dans son carnet de bord, que même si Charles Dugas a ouvert son coffre, il n'a rien pris. Donc, c'qui me laisse croire que ce Charles était quand même un homme d'un grand coeur puisque y aurait pu se venger en prenant ce que les Anglais lui avaient pris. Alors non, il a décidé d'être honnête et de laisser à cette personne ce qui lui appartenait. Lui qui avait tout perdu à cause justement des circonstances qu'on connaît. Cependant, tout le, toute la famille Dugas n'était pas nécessairement dans le bien-être qu'on a bien dit parfois d'eux. Parce que lors de la visite de monseigneur Pie XI, il a été appelé au chevet d'un mourant et justement c'était un Dugas. Il dit qu'il n'a jamais vu une si grande pauvreté, il n'y avait qu'une chaise, une table et les vitres de la maison étaient inexistantes et c'était une vieille dame qui vivait avec son fils et cet homme qui mourait, là, dans une grande misère et grande détresse. Et tout ceci nous laisse voir un peu ce que nos ancêtres ont pu vivre. Aujourd'hui, c'est certain que c'est du passé, mais ça fait partie de nous, ça fait partie de notre héritage, ça fait partie de notre patrimoine. Et je pense que de le dire, c'est bon parce que ça nous enracine profondément dans ce qu'on est comme famille.
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Title: The Dugas family
Description: Albert Dugas of Caraquet, N.B., talks about his ancestors.
Subjects: families
Source: CMAG
Language: French
Date: 2006-02-20
Creator: CMAG
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