Le 17 juin 1755, le fort Beauséjour capitule devant une expédition militaire britannique, et dès lors, les jours de la présence acadienne en Nouvelle-Écosse sont comptés. Appuyé du gouverneur du Massachusetts, William Shirley, et de la présence des amiraux britanniques Edward Boscawen et Savage Mostyn à Halifax, le Conseil de la Nouvelle-Écosse convoque – pour la dernière fois – les députés acadiens. Le 28 juillet 1755, une centaine de députés se présentent devant le Conseil puis, enjoints une nouvelle fois de prêter le serment d'allégeance inconditionnelle à la Couronne britannique, refusent encore, et sont emprisonnés. Fort de l'appui unanime de son conseil et d'un avis juridique émis par le juge en chef de la Nouvelle-Écosse, Jonathan Belcher, le lieutenant-gouverneur Charles Lawrence ordonne l'expulsion des Acadiens et la saisie de tous leurs biens et propriétés, au nom de Sa Majesté le roi George II de Grande-Bretagne. Le sort des Acadiens de la Nouvelle-Écosse en est jeté.