Des capitaines résistants

Les Acadiens n'acceptent pas tous de se laisser déporter sans se défendre et nombreux sont ceux qui tentent d'échapper à la Déportation. Certains réussissent, par exemple des Acadiens qui s'échappent à Miramichi, Népisiguit ou Ristigouche, alors que d'autres connaissent moins de chance. En 1755 et 1756, certaines familles acadiennes, propriétaires d'embarcations, permettent à plusieurs de leurs compatriotes de fuir la Déportation. En effet, des capitaines de goélettes nommés Bujold, Gauthier, Vigneau et Dugas font plus de 300 voyages, transportant ainsi des Acadiens de Tatmagouche, Baie-Verte et Cocagne vers l'île Saint-Jean, qui n'était pas encore touchée par les expulsions à cette époque. Certaines des familles qui effectuent ces passages à bord de leurs goélettes font même des profits intéressants, recevant jusqu'à 60 000 livres des autorités de Louisbourg pour leurs services.