Alors, je m'appelle Thérèse [Gervrain], épouse Claireaux, et ma maman était donc une Petitpas descendante de Jean-Charles Petitpas qui est né à Miquelon et dont le père était Acadien et avait été déporté en France et y s'est retrouvé lui, donc mon arrière-grand-père, à l'âge de 5 ans, à Miquelon et il a fondé sa famille à Miquelon. Mon grand-père est donc né à Miquelon, a épousé une demoiselle Detcheverry qui était également une fille d'Acadienne, et au bout de quelques années, ils sont venus s'établir à Saint-Pierre où il était marin, pêcheur sur un dorice l'été et l'hiver il était donc charpentier-menuisier. Il a eu une grande famille puisqu'il a eu huit enfants dont sept filles et un petit garçon qui malheureusement est décédé très jeune. Hors, nous avons effectivement, comme c'était des gens qui étaient toujours prêts à appareiller dès qu'il y avait un naufrage d'annoncé, ils étaient les premiers sur le bateau et d'ailleurs mon grand-père a été un des rares à avoir la Légion d'honneur pour fait de sauvetage pour avoir effectivement sauvé dans des conditions très, très difficiles des gens dans le bateau. Une fois, le personnel et les marins sauvés et avant que les bateaux sombrent, on essayait de sortir de ces bateaux un p'tit peu les articles qui étaient utiles dans les maisons et dans notre petite maison à Langlade nous avions beaucoup de couvertures qui venaient des naufrages de ces bateaux et comme les couvertures des bateaux étaient assez raiches, c'est pas très agréable, notamment des jeunes enfants, ma mère les recouvrait de tissu à la façon effectivement du patchwork acadien et je pense que ce travail de ma mère était quelque chose qui lui venait de sa propre mère et probablement d'une tradition acadienne. Et nous étions depuis assez longtemps, nous faisions partie d'une association France-Acadie et au travers des correspondances de l'association France-Acadie, nous avons eu connaissance de ce premier Congrès mondial acadien auquel nous sommes allés et nous avons participé à une réunion des Petitpas où là je me suis reconnue effectivement au milieu de cette famille de Petitpas où il y avait des gens de la Louisiane, des gens donc de l'Acadie. Je me suis retrouvée comme une Acadienne et reconnue comme telle et depuis c'est vrai je continue à faire beaucoup de recherches et nous sommes allés au récent Congrès mondial acadien toujours très intéressés effectivement par l'Acadie.